Comité De Soutien Au Juge Hakim Karki
Serviteur de la loi à Mayotte dès la départementalisation de 2010, qui faisait entrer ce territoire à part entière dans la République, Hakim Karki a dû traiter d'affaires sensibles comme juge d'instruction. En 2014, il est accusé d'un viol. La procédure d'instruction met près de 7 ans pour conclure, en 2021, qu'il doit répondre de cette accusation criminelle en Assises. A l'issue de deux délibérés de jury d'Assises, qui ont pris plus de 10 heures à chaque fois pour se prononcer sur une seule question, le juge Hakim Karki a été condamné pour viol : d'abord en 2022 en première instance à 8 ans de prison, puis à 10 ans en appel en 2024. Il purge actuellement cette peine en détention.
Nous nous sommes constitués en Comité de soutien d'Hakim Karki pour le soutenir concrètement au quotidien dans l'épreuve de son incarcération. Nous lui témoignons sur le plan moral que nous ne partageons pas la condamnation pénale qui l'a jugé coupable de viol. Les nombreuses personnes qui connaissent Hakim Karki, souvent de longue date, peuvent toutes témoigner d'une personnalité entière, sans jamais aucune ombre de relation malsaine avec les femmes. Nous le soutenons aussi dans la procédure disciplinaire que sa hiérarchie lui a intentée depuis 2014, pour son activité de juge d'instruction auprès des Mahorais. Surtout, notre comité de soutien clame la nécessité de faire reconnaître l'innocence d'Hakim Kaki, de faire connaître les preuves de son innocence.
Nous rappelons que la mise en accusation d'Hakim Karki par le système judiciaire, et sa condamnation pénale ensuite, s'appuient essentiellement sur une expertise médicale peu catégorique. Que l'instruction si longue est restée, faute d'évidence et de volonté d'enquêter, lacunaire et biaisée : sans reconstitution des faits pour départager les versions ; sans confrontation entre les versions du mis en examen et de la plaignante avant plus d'un an ; occultant de façon systématique de nombreux témoignages et éléments de preuve très embarrassants pour la version de la plaignante ; l'instruction a aussi refusé de se donner les moyens d'investiguer sur bien des zones d'ombre, dont la thèse d'un coup monté pour neutraliser un juge d'instruction qui dérangeait des intérêts puissants.
La durée extravagante des deux délibérés d'Assises - pour une seule question, touchant un seul individu, et un seul acte - est au moins l'indice d'un doute qui aurait dû bénéficier à l'accusé. De plus, à l'issue des deux procès de plusieurs semaines chacun, la motivation des deux jugements n'a retenu aucun des arguments de la défense, comme si le débat contradictoire n'avait pas eu lieu. Le huis-clos des deux procès a empêché la presse et l'opinion publique, fondements du respect effectif de l'Etat de droit, d'en savoir davantage. C'est à eux, c'est à vous, que nous en appelons pour faire connaître les preuves de l'innocence d'Hakim Karki.
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