Des faits troublants

Plusieurs éléments suggèrent un acharnement de l’Institution à l'encontre du juge Hakim Karki :

  • Brimades et mutations d’office de ses collaborateurs.rice.s les plus proches (greffière, enquêteur, traducteur, etc)
  • Visite suspecte et déferrement immédiat sans possibilité de défense : lors de sa garde à vue, un agent des renseignements généraux visite le juge pour lui demander s’il avait conservé des dossiers, démarche inédite et illégale. Il est ensuite déféré à La Réunion (plus de 2h d’avion), le privant de la défense de ses avocats.
  • Conflit avec la procureure en charge de l’instruction : Avant son inculpation, il était en opposition ouverte avec Emmanuelle Barré, qui a ensuite joué un rôle décisif dans la construction du dossier.
  • Interprétations biaisées des preuves et refus d’actes d’instruction : Des documents informatiques ont été faussement attribués au juge Karki, des expertises ont été rejetées et de nombreuses demandes d’actes ont été écartées.
  • Durée anormale de l’instruction : Sept ans d’enquête, sans restriction sérieuse sur ses déplacements dans le cadre du contrôle judiciaire, indiquant que même l’Institution ne le considérait pas comme dangereux.
  • Sévérité de la peine : Condamné en appel à 10 ans de réclusion pour viol (8,5 ans en première instance), une peine disproportionnée au regard d’affaires similaires, même en tenant compte du devoir d’exemplarité de la fonction.
  • Délibérations anormalement longues : En Première instance comme en Appel, les jurés ont mis plus de 10 heures à se prononcer pour répondre à une seule question (innocent ou coupable ?) suggérant des hésitations majeures quant à sa culpabilité.
  • Conditions d’incarcération particulièrement dures : Trois mois à l’isolement à Fresnes, dans une cellule sombre et humide et sans visite.
  • Refus de remises de peine pour des raisons absurdes : Réduction de peine raccourcie sous prétexte qu’il ne participe pas aux activités collectives … alors qu’il est détenu à l’isolement ce qui par essence même lui interdit tout contact avec les autres détenus.
  • Traitement inhumain : Alors qu’il attendait son transfert pour assister aux obsèques de sa sœur, il a été transféré vers une autre prison sans préavis, l’empêchant d’y assister et de faire son deuil.
  • Refus de la Cour de Cassation d’examiner le dossier : Le 23 janvier 2025, la haute juridiction a rejeté son pourvoi sans même examiner les failles de la procédure.

Pris dans leur ensemble, ces éléments dessinent un acharnement institutionnel visant à écarter un magistrat qui dérangeait des intérêts puissants.

Bulletin d'adhésion au comité de soutien du juge Hakim Karki

©Comité de soutien au juge Hakim Karki Politique de confidentialitéMentions légales